Télétravail et nomadisme, une tendance qui s’accélère

Difficultés à se rendre sur le lieu de travail (mouvement des gilets jaunes, grèves et blocages), flexibilité et attentes des nouvelles générations, développement d’espaces de coworking sur l’ensemble du territoire, crise du coronavirus et mise en place de dispositifs de sécurité sanitaire… l’environnement « physique » de travail est particulièrement changeant ces derniers temps.

Face à ces événements, les entreprises s’organisent et changent leurs méthodes de travail comme jamais jusqu’alors. Le nomadisme et le télétravail se développent à une vitesse incroyable, au point de figurer aujourd’hui au centre des réflexions des directions informatiques : comment sécuriser les accès distants au système d’information de l’entreprise ? Quels dispositifs pour authentifier les utilisateurs ? Comment fiabiliser l’accès aux données, tout en garantissant leur confidentialité et leur intégrité ? Autant de challenges auxquels faire face pour concrétiser la nouvelle façon de travailler à distance.

Nomadisme numérique et télétravail, une tendance qui se confirme et s’accélère

Dans un premier temps, il est important de distinguer ces deux notions :

  • Le nomadisme numérique également appelé « mobilité connectée » désigne l’utilisation des technologies de l’information par un collaborateur pour accéder au système d’informations de son organisation d’appartenance à distance, ces lieux n’étant pas maîtrisés par l’entité.
  • Selon l’article L. 1222-9 du code du travail, le télétravail désigne toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication. Le télétravail est donc une forme de nomadisme numérique.

Jusqu’à très récemment encore, la prudence de certains dirigeants restait de mise. Mais les événements récents tel que le mouvement des gilets jaunes en fin d’année 2019, ou dans la foulée et de manière encore plus marquée, la crise du COVID-19, sont venus bouleverser la donne… certainement durablement.

Dès les années 70 dans son livre « Le choc du futur », Alvin Toffler dénonçait l’absurdité des déplacements quotidiens qui constituent une perte de temps, d’argent et qui fragilisent en plus la santé et la motivation des salariés : « L’une des choses les plus improductives de notre époque est de déplacer chaque matin des millions de personnes vers des zones de travail puis chaque soir vers leur domicile ».  A ce jour et pour près de la moitié de l’humanité, les entreprises sont poussées à mettre en place des dispositifs de télétravail pour éviter la propagation du Covid-19.

Dans un contexte de sensibilité accrue à la protection de l’environnement, le télétravail présente également de nombreuses vertus écologiques : moins de voitures, moins de bouchons et donc moins de pollution. Quand on analyse les conséquences de la pollution sur l’augmentation des coûts de santé, il est également important d’intégrer l’impact économique induit par le développement du télétravail. Les enseignements tirés de la situation exceptionnelle en cours avec l’apparition du COVID-19, viendront alimenter la réflexion pour le futur, accentuant encore le développement de cette nouvelle forme de travail.

Sur le plan de la culture du travail, la génération des « Millennials » ou « génération Y » est toujours restée particulièrement accro à la mobilité. Suite au plus grand renouvellement générationnel de l’histoire de l’humanité, ces derniers représenteront dès cette année 50% de la population active de la planète. Les changements pour satisfaire cette frange de la population active sont donc inévitables et en cours : plus de mobilité, plus de souplesse et plus d’efficience au travail.

Enfin et sur le plan de la gestion, les entreprises ont également pris conscience que le développement du télétravail pouvait leur permettre de réduire les dépenses liées à l’immobilier de bureaux.

S’organiser et changer les méthodes de travail est devenu inévitable pour les entreprises. L’exercice reste néanmoins périlleux pour les directions informatiques : sécurité du système d’information, confidentialité et intégrité des données, confort et qualité de travail… Comment aborder ce nouveau tournant.

Vous souhaitez mettre en place une organisation en télétravail ? Vous aimeriez préparer un plan d’action pour avoir une vue opérationnelle facile à suivre ?

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